lundi 18 août 2014

Catalunia : ADN contre l'oubli.

Face à l'apathie des autorités, deux membres de la famille des personnes disparues pendant la guerre civile en Catalogne impulsent une banque d'ADN pour identifier les corps encore enfouis dans des centaines de fosses communes. Ils recueillent des échantillons des plus proches parents afin de les comparer, un jour, sur les corps enterrés dans les fosses.





Trois générations à la recherche d'un quatrième manquant dans les fosses et les charniers, il y a près de huit décennies. Eduard Martí i Valls, dans ses 92 années, est à la recherche de son père; Marc Malagarriga suit les traces de son oncle, le frère jumeau de son père; Roger Heredia i Jornet et espère récupérer le corps de son grand-père James, dont la dernière nouvelle est dans la bataille de l'Ebre. Les deux derniers ont crée,voila quatre ans, la Banque de l'ADN pour identifier les disparus de la guerre civile en Catalogne, que Martí i Valls veut  leurs «Redonner la vie", comme il l'admet: «J'espère y être, mais si je ne suis pas, je sais que quelqu'un va trouver mon père" ..
Et la banque d'ADN est le meilleur moyen, en grande partie,d' une bataille contre le temps. "Et contre les incompétents qui occupent les bureaux», ajoute Malagarriga. Compte tenu de l'impossibilité pratique pour ouvrir les charniers disséminés dans toute la Catalogne, ce qu'ils font, c'est de prendre des échantillons d'ADN de personnes les plus proches de la famille disparue, avec l'objectif de terminer un dossier complet d'échantillons d'ADN,pour le jour ou ils pourront ouvrir, enfin,les fosses à ciel ouvert, servir à croiser les données et identifier les corps.
Ils ne sont pas dupes, et Heredia i Jornet reconnaît lui meme ,que «beaucoup de personnes disparues ne peuvent être identifiés en raison du manque de données ou la détoriation des corps" et  se sont engagés à" honorer "les tombes dans lesquelles ils se trouvent. "Oui, avec une seule identification grace à la banque d'ADN ,cela vaudra tout ces efforts", at-il ajouté.
Un effort ou l'on trouve l'indispensable collaboration du laboratoire de génétique médico-légale l à l'Université de Barcelone, dont les dirigeants, Carme Barrot et Manel Gene, ont salué l'initiative à bras ouverts et l'on rendu possible. Ils sont les seuls responsables de la Banque technique et juridique de l'ADN, tandis que Heredia et Malagarriga sont responsables de la diffusion, compte tenu de l'apathie du gouvernement et d'autres institutions.
Tous deux reconnaissent que ce n'est pas  facile de faire connaître le projet, bien que ces derniers mois ont été "un coup de soufle", selon Malagarriga, atteignant les cinquante familles inscrites à la Banque. Ils n'ont pas été à l'abri de cette impulsion les visites des rapporteurs de l'ONU dans les derniers mois et leurs politiques dures  de verdicts sur la mémoire historique, résumés dans le rapport publié la semaine dernière.
Il a également conduit à une nouvelle poussée, comme l'a reconnu la plainte Argentine contre les crimes du franquisme, un permis de poursuivre, dont le premier, Inés García Holgado, a récemment donné des échantillons d'ADN de son père, qui s'est dit "soulagé" de cette nouvelle initiative: «maintenant je peux mourir en paix."
Article traduit de Gara

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