mercredi 11 janvier 2012

Anonymous lance une Blitzkrieg contre les néonazis (L'EXPRESS)

Le collectif de hackers publie sur Internet des données concernant des centaines de proches de la mouvance néonazie allemande et porte ainsi un nouveau coup au NPD, le parti d'extrême droite. 

La guerre éclair est déclarée. La dernière opération d'Anonymous, ironiquement baptisée Blitzkrieg, du nom de la stratégie militaire d'Hitler contre la Pologne en 1939, cible les néonazis et l'extrême-droite allemande. Sur nazi-leaks.net, ouvert début 2012, les hacktivistes diffusent des centaines d'informations concernant des proches de la mouvance. 
Anonymous entend donner une bonne fessée aux néonazis.
Anonymous entend donner une bonne fessée aux néonazis.
Anonymous
Anonymous vise large. Des néonazis assumés, mais aussi des centaines de "supposés donateurs du NPD" (le parti d'extrême droite allemand), des "clients de sites de vente en ligne néonazis" et même des "contributeurs du journal d'extrême-droite Junge Freiheit" ont ainsi vu leurs coordonnées publiées sur Internet, selon le site de l'hebdomadaire der Spiegel. D'autres documents figurent sur nazi-leaks.net, comme des emails internes du NPD, déjà diffusés l'année dernière dans la presse nationale. 
Anonymous avait prévenu sa cible, dès mai 2011, sur Youtube. "Vos actes incompréhensibles et votre réticence à accepter la Liberté et l'Egalité [...] ont donné naissance à la haine et au racisme partout dans le monde", expliquait une voix artificielle, avant d'énumérer les griefs à l'encontre de l'extrême droite. Et d'avertir: "Ce comportement ne peut plus être toléré. Vous vous êtes rendus responsables de nombreux crimes contre l'humanité (...) et avez ainsi attiré l'attention du collectif connu sous le nom d'Anonymous." 
 
Le NPD, plusieurs fois menacé de dissolution par le gouvernement allemand à cause de sa proximité avec la scène néonazie, comme en 2011, lorsque l'affaire de la cellule de Zwickau a éclaté, a déclaré à l'agence DPA "examiner le dossier et envisager une action en justice". Certains des néonazis dénoncés par Anonymous ont par ailleurs menacé par mail de "diffuser les noms" de leurs interlocuteurs si nazi-leaks.net n'était pas fermé rapidement. Sur Twitter, le compte @OpBlitzkrieg se moque de ces menaces et publie l'échange de mails
Comme dans le dossier Wikileaks, la question du bien-fondé de l'opération est posée, par le Frankfurter Rundschau, notamment au sujet des informations concernant les contributeurs du journal Junge Freiheit. "Est-ce que celui qui écrit pour un journal qui publie des points de vue d'extrême droite est forcément un nazi?", s'interroge l'éditorialiste Jonas Nonnenmann. Parmi les clients des sites de vente d'objets néonazis, peuvent également se trouver des mineurs, qui auraient acheté "un tee-shirt avec le marteau du dieu Thor, sans savoir qu'il s'agit d'une marque néonazie", ajoute le journaliste. "Est-ce bien responsable, Anonymous?", conclut-il. 

mardi 10 janvier 2012

Une nouvelle manifestation fasciste et raciste à Lyon en janvier

Les Jeunesses Nationalistes (sorte de section jeunesse du groupe « Œuvre Française »), fondées récemment à Lyon par Alexandre Gabriac, l’ex-élu FN au bras tendu, appellent à une manifestation de leurs troupes fascistes à Lyon le 14 janvier prochain.
Empêchons-là !

Une manifestation fasciste en plein coeur de Lyon

Le pay­sage d’extrême-droite lyon­nais s’est consi­dé­ra­ble­ment recom­posé ces deux der­niè­res années. Après les fras­ques nazies de Lyon Dissident et de leur local à Gerland du Bunker Korps, les vio­len­ces racis­tes engen­drées par la mani­fes­ta­tion des Jeunesses Identitaires / Rebeyne / la Traboule (leur local très contro­versé à St-Jean), c’est un nou­veau groupe qui a récem­ment fait son appa­ri­tion sur Lyon : Les jeu­nes­ses Nationalistes.
A l’occa­sion de la pré­sen­ta­tion de son mou­ve­ment (le 14 octo­bre 2011, dans des locaux mis à la dis­po­si­tion de l’Œuvre Française au Parc de la Tête d’Or), Alexandre Gabriac annon­çait déjà la tenue d’une telle mani­fes­ta­tion dans la presse « natio­na­liste » (com­pren­dre à droite de l’extrême-droite) :
Le Front natio­nal chas­sant les véri­ta­bles natio­na­lis­tes refu­sant de se plier aux nou­vel­les orien­ta­tions néfas­tes de sa direc­tion, il laisse der­rière lui de très nom­breux jeunes orphe­lins. Non pas orphe­lins de doc­trine, mais orphe­lins d’une struc­ture de jeu­nesse com­bat­tante, enga­gée sans aucune com­pro­mis­sion pour la défense et la vic­toire de notre idéal.
Organiser et former cette jeu­nesse : c’est ce que nous nous don­nons pour mis­sion.
[---]
Nous vou­lons affir­mer qu’un Français natu­rel ne peut être qu’issu de souche euro­péenne, d’une tra­di­tion spi­ri­tuelle et d’une culture intel­lec­tuelle com­mune.
Pour les Jeunesses natio­na­lis­tes, tout natio­na­liste est révo­lu­tion­naire, en ce sens qu’il ne reconnaît pas la légi­ti­mité du pré­sent ordre démo­cra­ti­que et mon­dia­liste.
[---]
Dans cette opti­que, nous uti­li­se­rons tous les modes d’actions réa­li­sa­bles pour le bien commun : des clas­si­ques trac­ta­ges et col­la­ges, en pas­sant par les actions « coup de poing » néces­sai­res pour expri­mer un rasle-bol, des mani­fes­ta­tions pour hono­rer notre mémoire…Mais aussi des ren­contres mili­tan­tes, camp de cohé­sion, d’été, d’hiver, des for­ma­tions, confé­ren­ces, dif­fu­sion de media, dans le but de cons­ti­tuer des équipes mili­tan­tes sou­dées, for­mées et prêtes au combat avec pour seul but la vic­toire de notre idéal.
La pre­mière grande action sym­bo­li­que des Jeunesses Nationalistes aura lieu pro­chai­ne­ment à Lyon. Nous orga­ni­se­rons une grande mani­fes­ta­tion ayant pour thème : « Honneur à nos morts, Honte à ceux qui les font tuer » en hom­mage aux 75 sol­dats fran­çais (la liste s’allonge de jour en jour) morts en Afghanistan pour des inté­rêts étrangers, que le Système oublie trop vite à notre goût.
Les autres opé­ra­tions pré­vues pour l’ins­tant ne peu­vent pas être dif­fu­sées à l’avance, la dis­cré­tion étant la clef de leur réus­site. Mais je pense que vous en enten­drez parler !
Début novem­bre il annon­çait sur Facebook la date de cette pre­mière mani­fes­ta­tion de son mou­ve­ment.
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Le thème de la mani­fes­ta­tion sera donc le retour les sol­dats d’Afghanistan, élément volon­tai­re­ment consen­suel pour ce jeune mou­ve­ment fas­ciste. La date et le par­cours ne sont pas encore dépo­sés en pré­fec­ture à l’heure d’écriture de cet arti­cle.
Une fois encore il est into­lé­ra­ble de lais­ser défi­ler en plein centre de Lyon un groupe fas­ci­sant, vio­lent et racis­tes. Mobilisons-nous et empê­chons cette mani­fes­ta­tion.
No pasa­ran !

Mais que sont les Jeunesses Nationalistes ?

Fondées dans le sillage de l’Œuvre fran­çais, grou­pus­cule fas­ci­sant gra­vi­tant à la marge du Front National autour d’Yvan Benedetti à Lyon, les Jeunesses Nationalistes sont diri­gées par un autre exclu du FN : Alexandre Gabriac. Ce der­nier a récem­ment fait la une de l’actua­lité pour ses récu­rents saluts nazis et ses photos en uni­forme de l’Œuvre fran­çaise.
L’acte de fon­da­tion de ce groupe a eu lieu lors du qua­tor­zième Forum de la Nation orga­nisé par l’Œuvre Française au parc de la tête d’Or.
Seule action actuel­le­ment au pal­ma­rès des jeu­nes­ses natio­na­lis­tes, une pitoya­ble action d’agit-prop devant Eram. Le groupe, dont le logo s’orne de conno­ta­tions fas­cis­tes mani­fes­tes (l’aigle, le fais­ceau des lic­teurs, etc.) mérite lar­ge­ment l’épithète fas­ciste : bras tendu de son petit leader, admi­ra­tion pour la Phalange espa­gnole, par­ti­ci­pa­tion à des mani­fes­ta­tions homo­pho­bes (kiss-in à St-Jean) ou catho­li­ques inté­gris­tes, dont ils essaient de gagner les faveurs en par­ti­ci­pant à leurs actions contre des pièces de théâ­tre tout en fré­quen­tant les néo-païens fran­che­ment nazis de Terre & Peuple [1].
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Gabriac tenant le stand des JN lors du Cinquième rendez-vous de la Droite Nationale à Paris (12/11/2011)
Pour la petite histoire on remarquera que Gabriac partage une table avec un autre groupe au passif violent : le GUD
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Des membres des JN à la manifestation des cathos intégristes à Rennes (10/11/2011)
Lors de la manifestation à l’appel de l’institut Civitas contre la pièce de Romeo Castellucci, « Sur le concept du visage du fils de Dieu ».
Les jeu­nes­ses Nationalistes
siège : 19 rue de Marseille LYON 7 Déclarée en pré­fec­ture le 19 octo­bre 2011
Identification R.N.A. : W691079748
No de paru­tion : 20110045 Département (Région) : Rhône (Rhône-Alpes) Lieu paru­tion : Déclaration à la pré­fec­ture du Rhône. Type d’annonce : ASSOCIATION/CREATION
Objet : pro­mou­voir le Nationalisme Français, défen­dre ses valeurs et prin­ci­pes ainsi que de déve­lop­per l’entraide entre les mem­bres de la com­mu­nauté natio­nale.
pré­si­dent : Alexandre Gabriac secré­taire : Edouard de Brisoult tré­so­rier : jona­than Colombet
On notera que l’adresse décla­rée à la pré­fec­ture cor­res­pond à celle de leur local, situé au rez-de-chaus­sée en face de l’église St-André, en plein cœur de la Guillotière, le quar­tier le plus mul­ti­cultu­rel de Lyon.
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Alexandre Gabriac avec Renaud Mannheim (fon­da­teur de Lyon Dissident) après la manif des « iden­ti­tai­res/soli­da­ris­tes/néo-nazis » à Lille
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Gabriac en 2008 ten­dant le bras droit et la main dans l’uni­forme de l’Œuvre Française

P.-S.

A Lyon, les fascistes n’ont pas eu le dernier mot :
- Une riposte antifasciste massive et déterminée face aux attaques d’extrême-droite (10/04/2010)
- Retour en photo sur la manifestation antifa du 9 avril à Lyon (09/04/2011)
- Interdiction puis cloisonnement à St Jean du rassemblement des identitaires et réussite de la manifestation antifasciste : A Lyon dans la rue - et sous la pluie - contre les racistes et leurs cochonneries (14/05/2011)
- Fermeture du local néo-nazi de Gerland (16/05/2011)

Non au racisme, non à l’impérialisme. Appel à un cortège libertaire antifasciste

Non au racisme, non à l’impérialisme. Appel à un cortège libertaire antifasciste

Publié le 6 janvier
Maj le 9 janvier
Dans un contexte de crise capitaliste, la bourgeoisie et l’Etat français redoublent d’agressivité : l’Etat mène une politique de casse sociale qui vise à préserver les intérêts du patronat et des actionnaires. Nous en payons le prix au quotidien : explosion du chômage, précarité, gel ou la baisse des salaires, envol des loyers, dégradation de notre santé et de notre accès aux soins, les difficultés pour boucler les fins de mois.
Ce 14 jan­vier, un groupe natio­na­liste prend le pré­texte de la guerre d’Afghanistan pour dif­fu­ser son venin anti­sé­mite et raciste. Son oppo­si­tion à cette guerre n’est qu’une posi­tion oppor­tu­niste pour para­der dans nos rues et dif­fu­ser leurs idées. Elle reflète aussi le point de vue d’une frac­tion de la bour­geoi­sie fran­çaise voyant seu­le­ment dans cette guerre leur ali­gne­ment sur celle de la bour­geoi­sie amé­ri­caine. Elle se contre­fout du sort des tra­vailleu­ses et des tra­vailleurs afgha­nEs, coin­céEs entre une armée d’occu­pa­tion et des forces réac­tion­nai­res reli­gieu­ses, elles mêmes favo­ri­sées dans le passé par les puis­san­ces impé­ria­lis­tes, dont la France. Cette même offi­cine raciste ne dit rien bien entendu de l’impé­ria­lisme fran­çais, des exac­tions et de l’occu­pa­tion mili­taire fran­çaise dans bien d’autres par­ties du monde, et notam­ment en Afrique.
Pas plus qu’il ne dénonce les entrai­ne­ments de l’armée fran­çaise à la gué­rilla urbaine, qui visent à la pré­pa­rer à inter­ve­nir sur le ter­ri­toire fran­çais en cas de révolte sociale.
« Diviser pour mieux régner » : ici et là-bas
Pour pré­ve­nir tout risque d’explo­sion sociale, la bour­geoi­sie joue la carte du natio­na­lisme. Avec un double objec­tif : mobi­li­ser les tra­vailleu­ses et tra­vailleurs der­rière elle pour pré­ser­ver sa posi­tion inter­na­tio­nale, et dési­gner des boucs émissaires pour lui per­met­tre d’échapper à la colère popu­laire.
MusulmanEs, arabes, rroms, juifs, immi­gréEs sont tour à tour ou touTEs ensem­ble dési­gnéEs comme res­pon­sa­bles des pro­blè­mes, soit par l’Etat, les partis poli­ti­ques, soit par les grou­pes natio­na­lis­tes ou racis­tes.
Sans avoir l’air d’y tou­cher, la bour­geoi­sie et l’Etat favo­ri­sent ces cou­rants qui repré­sen­tent leur der­nier rem­part contre une explo­sion révo­lu­tion­naire.
Mais qui nous exploite ? Les patrons et les action­nai­res ! Qui nous extor­que des loyers ? Les pro­prié­tai­res ! Qui nous licen­cie et nous pré­ca­rise ? La bour­geoi­sie, et au tout pre­mier chef, la bour­geoi­sie fran­çaise !
Non, nos inté­rêts ne sont pas les leurs, et c’est pour mettre fin à la domi­na­tion bour­geoise, mais aussi de l’Etat que nous devons nous orga­ni­ser et lutter. Cela veut dire éviter toutes les manœu­vres de divi­sion qui veu­lent nous amener sur le ter­rain de la « guerre de touTEs contre touTEs ». Cela veut dire choi­sir la lutte des clas­ses et non la guerre contre un « ennemi inté­rieur » ou exté­rieur dési­gné par la bour­geoi­sie.
Quant nous nous oppo­sons à l’impé­ria­lisme, en com­men­çant par l’impé­ria­lisme fran­çais, en Afghanistan comme ailleurs, qui redou­ble d’agres­si­vité en ce contexte de crise, uni­que­ment pour le contrôle des res­sour­ces. Car toute pré­ten­due « solu­tion natio­nale » à la crise capi­ta­liste ne se fera que sur notre dos, et sur celui des tra­vailleu­ses et des tra­vailleurs des pays ciblés par l’impé­ria­lisme fran­çais. Nous nous ins­cri­vons dans les luttes des exploi­téEs, qui ici ou en Egypte, en Russie ou en Argentine, lut­tent contre la bour­geoi­sie (y com­pris leur bour­geoi­sie natio­nale !) loin des impas­ses meur­triè­res du natio­na­lisme.
Solidarité inter­na­tio­nale des tra­vailleu­ret des tra­vailleu­ses !
Pas de guerre entre les peu­ples, pas de paix entre les clas­ses !
Appel à la cons­ti­tu­tion d’un cor­tège liber­taire lors de la mani­fes­ta­tion anti­fas­ciste :
Samedi 14 Janvier à 14h place du pont / métro Guillotière

A l’appel de la Coordination des Groupes Anarchistes - Lyon, de l’Organisation Communiste Libertaire - Lyon, ...
Pour aller plus loin sur Rebellyon :
- Une nou­velle mani­fes­ta­tion fas­ciste et raciste à Lyon en jan­vier
- Appel à une mani­fes­ta­tion anti­fas­ciste mas­sive et popu­laire le 14 jan­vier 2012
- Alexandre Gabriac, un nazi au Conseil Régional, la suite...
- Les voya­ges for­ment les Jeunesses Nationalistes (REFLEXes)
- Quel anti­fas­cisme aujourd’hui ? (CGA-Lyon)

Non au racisme, non à l’impérialisme. Appel à un cortège libertaire antifasciste

Non au racisme, non à l’impérialisme. Appel à un cortège libertaire antifasciste

Publié le 6 janvier
Maj le 9 janvier
Dans un contexte de crise capitaliste, la bourgeoisie et l’Etat français redoublent d’agressivité : l’Etat mène une politique de casse sociale qui vise à préserver les intérêts du patronat et des actionnaires. Nous en payons le prix au quotidien : explosion du chômage, précarité, gel ou la baisse des salaires, envol des loyers, dégradation de notre santé et de notre accès aux soins, les difficultés pour boucler les fins de mois.
Ce 14 jan­vier, un groupe natio­na­liste prend le pré­texte de la guerre d’Afghanistan pour dif­fu­ser son venin anti­sé­mite et raciste. Son oppo­si­tion à cette guerre n’est qu’une posi­tion oppor­tu­niste pour para­der dans nos rues et dif­fu­ser leurs idées. Elle reflète aussi le point de vue d’une frac­tion de la bour­geoi­sie fran­çaise voyant seu­le­ment dans cette guerre leur ali­gne­ment sur celle de la bour­geoi­sie amé­ri­caine. Elle se contre­fout du sort des tra­vailleu­ses et des tra­vailleurs afgha­nEs, coin­céEs entre une armée d’occu­pa­tion et des forces réac­tion­nai­res reli­gieu­ses, elles mêmes favo­ri­sées dans le passé par les puis­san­ces impé­ria­lis­tes, dont la France. Cette même offi­cine raciste ne dit rien bien entendu de l’impé­ria­lisme fran­çais, des exac­tions et de l’occu­pa­tion mili­taire fran­çaise dans bien d’autres par­ties du monde, et notam­ment en Afrique.
Pas plus qu’il ne dénonce les entrai­ne­ments de l’armée fran­çaise à la gué­rilla urbaine, qui visent à la pré­pa­rer à inter­ve­nir sur le ter­ri­toire fran­çais en cas de révolte sociale.
« Diviser pour mieux régner » : ici et là-bas
Pour pré­ve­nir tout risque d’explo­sion sociale, la bour­geoi­sie joue la carte du natio­na­lisme. Avec un double objec­tif : mobi­li­ser les tra­vailleu­ses et tra­vailleurs der­rière elle pour pré­ser­ver sa posi­tion inter­na­tio­nale, et dési­gner des boucs émissaires pour lui per­met­tre d’échapper à la colère popu­laire.
MusulmanEs, arabes, rroms, juifs, immi­gréEs sont tour à tour ou touTEs ensem­ble dési­gnéEs comme res­pon­sa­bles des pro­blè­mes, soit par l’Etat, les partis poli­ti­ques, soit par les grou­pes natio­na­lis­tes ou racis­tes.
Sans avoir l’air d’y tou­cher, la bour­geoi­sie et l’Etat favo­ri­sent ces cou­rants qui repré­sen­tent leur der­nier rem­part contre une explo­sion révo­lu­tion­naire.
Mais qui nous exploite ? Les patrons et les action­nai­res ! Qui nous extor­que des loyers ? Les pro­prié­tai­res ! Qui nous licen­cie et nous pré­ca­rise ? La bour­geoi­sie, et au tout pre­mier chef, la bour­geoi­sie fran­çaise !
Non, nos inté­rêts ne sont pas les leurs, et c’est pour mettre fin à la domi­na­tion bour­geoise, mais aussi de l’Etat que nous devons nous orga­ni­ser et lutter. Cela veut dire éviter toutes les manœu­vres de divi­sion qui veu­lent nous amener sur le ter­rain de la « guerre de touTEs contre touTEs ». Cela veut dire choi­sir la lutte des clas­ses et non la guerre contre un « ennemi inté­rieur » ou exté­rieur dési­gné par la bour­geoi­sie.
Quant nous nous oppo­sons à l’impé­ria­lisme, en com­men­çant par l’impé­ria­lisme fran­çais, en Afghanistan comme ailleurs, qui redou­ble d’agres­si­vité en ce contexte de crise, uni­que­ment pour le contrôle des res­sour­ces. Car toute pré­ten­due « solu­tion natio­nale » à la crise capi­ta­liste ne se fera que sur notre dos, et sur celui des tra­vailleu­ses et des tra­vailleurs des pays ciblés par l’impé­ria­lisme fran­çais. Nous nous ins­cri­vons dans les luttes des exploi­téEs, qui ici ou en Egypte, en Russie ou en Argentine, lut­tent contre la bour­geoi­sie (y com­pris leur bour­geoi­sie natio­nale !) loin des impas­ses meur­triè­res du natio­na­lisme.
Solidarité inter­na­tio­nale des tra­vailleu­ret des tra­vailleu­ses !
Pas de guerre entre les peu­ples, pas de paix entre les clas­ses !
Appel à la cons­ti­tu­tion d’un cor­tège liber­taire lors de la mani­fes­ta­tion anti­fas­ciste :
Samedi 14 Janvier à 14h place du pont / métro Guillotière

A l’appel de la Coordination des Groupes Anarchistes - Lyon, de l’Organisation Communiste Libertaire - Lyon, ...
Pour aller plus loin sur Rebellyon :
- Une nou­velle mani­fes­ta­tion fas­ciste et raciste à Lyon en jan­vier
- Appel à une mani­fes­ta­tion anti­fas­ciste mas­sive et popu­laire le 14 jan­vier 2012
- Alexandre Gabriac, un nazi au Conseil Régional, la suite...
- Les voya­ges for­ment les Jeunesses Nationalistes (REFLEXes)
- Quel anti­fas­cisme aujourd’hui ? (CGA-Lyon)

Mobilisation "colossale"

Les organisateurs de la manifestation de samedi pour les droits des prisonniers basques l’avaient annoncé depuis plusieurs mois : “Kolosala izango da” (ça sera colossal). Ce fut le cas. Plusieurs dizaines de milliers de personnes (110 000 selon le quotidien Gara) ont participé à cette mobilisation.
Avant même le départ de la tête de la manifestation, le parcours de celle-ci était déjà noir de monde, la foule débordant même sur les rues adjacentes. Une foule pour le moins diverse avec des gens de tous âges et venant de tout le Pays Basque et même au-delà avec notamment la présence de nombreux élus catalans.
Derrière une banderole bilingue en basque et anglais réclamant le retour des prisonniers au Pays Basque avec tous leurs droits (“Eskubide guztiekin euskal presoak Euskal Herrira ! Repatriate all basque prisoners !”) se massaient représentants d’organisations politiques et syndicales et personnalités du monde de la culture. Ils étaient précédés par plusieurs centaines de proches de prisonniers basques qui formaient cinq longues files qui, en fendant la foule, provoquaient une ovation ininterrompue et beaucoup d’émotion.
Partis à 17h35 de la place de La Casilla, les porteurs de la banderole de tête sont arrivés devant la mairie à 18h50 et, alors que beaucoup commençaient à peine à partir du lieu de départ, a eu lieu la prise de parole.
Lors de celle-ci, Jon Garai, au nom des 15 000 signataires du manifeste, a déclaré : “Il n’y a plus d’excuses. [...] A partir de demain, la société basque n’attend pas d’autre scénario qui ne soit pas celui dans lequel disparaîtront les cruelles mesures d’exception qui s’appliquent aux prisonniers basques”. Des représentants de la gauche abertzale, d’EA, d’Aralar, d’Abertzaleen Batasuna et des coalitions Bildu et Amaiur se sont adressés aux Etats français et espagnol pour qu’ils prennent en compte les revendications exprimées par la manifestation et modifient leurs politiques pénitentiaires.
Si le gouvernement français n’avait toujours pas réagi hier, le gouvernement espagnol l’a fait par le biais de son nouveau ministre de la Justice, A. Ruiz-Gallardón. Celui-ci, lors de la cérémonie d’investiture du nouveau délégué du gouvernement espagnol dans la Communauté autonome basque, a rejeté toute mesure de “grâces collectives” qui, selon lui, sont interdites par la Constitution espagnole. “Toutes les décisions qui seront adoptées exigeront une disposition individualisée de la part des prisonniers”, a-t-il affirmé, ajoutant que les prisonniers basques “doivent faire une demande de pardon et montrer une volonté de réparation envers les victimes”.
En revanche, le président du PNV, Iñigo Urkullu, a déclaré sur son blog qu’il “n’y a pas de raisons” pour maintenir la dispersion des prisonniers basques. Quant au président socialiste de la Communauté autonome basque, Patxi López, il a affirmé qu’il existe un “consensus quasi général” sur le fait qu’“une autre politique pénitentiaire est possible”.
La gauche abertzale a, elle, répondu aux déclarations du ministre espagnol de la Justice en estimant que c’est le gouvernement qui doit abandonner la “politique d’exception qui s’appliquait de forme collective” aux prisonniers basques et appliquer à ceux-ci la législation ordinaire, ce “qui conduirait à l’immédiate libération” de plusieurs centaines de prisonniers et au rapprochement du Pays Basque de tous les autres.
Apologie du terrorisme
Alors qu’hier les différents partis du Pays Basque Sud se prononçaient sur la politique pénitentiaire, le juge de l’Audience nationale Grande-Marlaska inculpait d’“apologie du terrorisme” quatre membres d’une association culturelle d’Erandio (Bizkaia) et le responsable du comité des fêtes de cette ville. Leur tort ? Avoir publié la photo d’une prisonnière du village sous forme d’encart publicitaire dans le programme des fêtes légendée “Maite zaitugu” (Nous t’aimons).